Lors de la construction d’une maison, la réalisation des gros œuvres est une étape indispensable pour assurer la solidité et l’étanchéité de l’édifice. Après l’étude du projet et le terrassement, le constructeur passe par la pose des fondations et les raccordements d’assainissement. La troisième étape du gros œuvre est le soubassement. Qu’est-ce que le mur de soubassement ? Quels sont les différents types de soubassement ?
Un mur de soubassement, c’est quoi ?
Le soubassement est le petit muret situé sous la maison. Faisant partie intégrante de la fondation, il s’agit des murs porteurs du bâtiment. Ainsi, ils peuvent être complètement ou partiellement enterrés.
Réalisé en maçonnerie ou en béton coulé, cet ouvrage permet de surélever la construction et de protéger la maison de la remontée d’humidité.
Quelles sont les techniques de réalisation de mur de soubassement ?
Il existe trois catégories de mur de soubassement :
Le vide sanitaire
Selon l’EDF, les professionnels du soubassement adoptent ce procédé pour 8 maisons sur 10. Le vide sanitaire assure une ventilation naturelle à la maison et prévient les risques naturels. En général, les spécialistes conservent un espace de 20 cm au minimum entre le sol de la maison et les fondations. La hauteur maximale d’un vide sanitaire peut atteindre 180 cm.
Opter pour cette technique est inutile si vous projetez de créer un sous-sol. Sinon, vous devez y penser en amont des travaux de construction de maison, surtout :
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- si vous habitez dans les zones sismiques ;
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- si votre sol est argileux ;
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- si votre sol est sujet à un gonflement ;
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- si votre terrain est en pente.
En optant pour ce procédé de soubassement, votre maison aura une bonne isolation thermique et sera à l’abri des éventuelles remontées d’eau et des inondations.
Le vide sanitaire est plus cher que le hérisson pour plusieurs raisons. Premièrement, le constructeur doit surélever le sol à l’aide de parpaings de 2 rangées au minimum. Ensuite, il doit mettre en place une construction identique au soubassement en hérisson au-dessus du vide sanitaire. Enfin, il doit se servir de poutrelles de béton armé et de hourdis qui ont pour rôle de supporter le plancher.
Le hérisson
Pour ce type de soubassement, le sol de la maison, ou précisément le rez-de-chaussée se place directement sur les fondations. Sa réalisation exige un sol parfaitement plat.
Pour ce faire, il faut, en premier lieu, décaper le sol dans le but de l’aplanir. Ensuite, vous agencez les fondations à l’aide de pierres compactées, afin d’égaliser la surface. Par-dessus les pierres, il faut couler une dalle de treillis en métal. Afin d’étanchéifier le sol de la maison et d’éviter l’humidité, vous devez ensuite recouvrir l’ensemble avec un film plastique résistant.
Ce procédé de soubassement est le moins cher du marché.
Le sous-sol :
Le principe est quasi-similaire à celui du vide sanitaire. Effectivement, le soubassement avec sous-sol permet d’obtenir un espace entre les fondations et le plancher. Comme la hauteur entre les deux est supérieure à celle du vide sanitaire, vous pouvez y aménager une cave, une buanderie, un atelier ou encore un garage. Dans l’un de ces cas, ce type de soubassement doit être prévu dans les plans de la maison.
Pour réaliser le sous-sol, les murs périphériques enterrés ou semi-enterrés doivent être assez résistants afin de pousser les terres. En plus, le drainage doit être confié à une entreprise de gros œuvre dans le but de préserver le bâtiment des inondations.
Vous devez prévoir un surcoût de 150 euros/m². Pourquoi ? Tout simplement parce que les travaux sont plus complexes, creusement de terrain inclus.